07.12.2009

So schnell kann's gehen / Et hop, c'est arrivé

Die Tür am Ende des Fahrzeugs wird etwas geöffnet und ein braungelockter Kopf schiebt sich durch den Spalt. „In zweieinhalb Minuten...“ „Ok, danke!“ antwortet die Frau, die nach vorne gebückt auf der seitlichen Sitzbank sitzt, und ein auf ihren Beinen liegendes Formular ausfüllt. Die Spannung steigt. / La porte à s’ouvre l’autre bout du véhicule et une tête frisée y apparaît . Dans deux minutes et demi…. Ok, merci, répond la femme qui est assise penchée sur ses jambes, remplissant un formulaire. Il y a du suspense dans l’air.
Man kann sie schon von weitem hören, ein leises Brummen erst, das ziemlich schnell näher kommt und dabei zu einem gewaltigen Dröhnen anschwillt. Als sie sich genau über dem Fahrzeug befinden, wird dieses kräftig durchgeschüttelt, als tobte draußen ein Wirbelsturm. Pappiger Staub drückt sich durch die Ritzen und findet sofort seinen Weg in Augen und Atemwege. Die Frau schaut auf. „Wow, und das obwohl alle Türen geschlossen sind!“ Ich schweige. / Un petit bruit qu’on entend de loin s’approche rapidement pour croitre en un vrombissement qui, au moment de passer par-dessus nos têtes sécoue le véhicule tel un ouragan. De la poussiere penètre dans l’habitacle et trouve rapidement son chemin dans les yeux et les boies respiratoires. La femme lève la tête : Oh là lè et, pourtant les portes et fenêtres sont toutes fermées !
Der Lärm entfernt sich wieder und kurze Zeit später schiebt sich der Lockenkopf erneut durch die Öffnung. „Der Vogel kann nicht landen, es ist zu staubig hier, sie suchen sich einen anderen Landeplatz“. Ich schaue mich um, starre auf die Lichter, Zahlen und Kurven, die auf dem Display des Defibrillators blinken. Dann fällt mein Blick wieder auf mein Kind auf der Bahre, der durch mehrere Kabel mit eben diesem Gerät verbunden ist. „Wir haben ihn an Sauerstoff angeschlossen und Flüssigkeit bekommt er auch“. Ich halte seine Hand, streichle sein Gesicht, warte. / Le bruit s’éloigne et peu après, la tête frisée réapparait de nouveau à la porte du véhicule. Ils ne peuvent pas se poster, c’est trop poussiéreux, ils se cherchent un autre endroit. Mon regard tombe sur l’écran du défibrillateur avec ses lumières clignotantes, les chiffres et les courbes jusqu’à ce que mon regard se pose sur mon enfant sur le brancard, qui est branché à cet appareil par plusieurs câbles et tuyaux. On l’a brache à l’oxigène et au liquide aussi. Je lui tiens la mais et lui caresse le visage meurtri.
Die Tür öffnete sich ein drittes Mal: „10 Minuten ungefähr. Sie werden den Platz mit dem Wasserschlauch bewässern,so dass der Vogel beim Landen auch was sehen kann.“ Wir nicken. Machen sie sich keine Sorgen, wir kommen bald hier weg, sie kreisen über uns“ sagt er mit einem beruhigenden Lächeln und schließt die Tür. / La porte s’ouvre une troisième fois. Encore 10 minutes environ. Ils vont arroser la place pour que l’hélico puisse se poser. Nous acquiesçons de la tête. N’ayez crainte, nous serons partis bientôt, ils s’apprêtent à atterir, me dit-il avec un sourire rassurant et ferme la porte.


Wenige Minuten später sitze ich im Hubschrauber. Die Sanitäterin, die mich hier hereingezerrt hat, sitzt mir gegenüber. Sie heißt Amy. Dann bringen sie ihn auch schon. Alles geht ganz schnell, Gurte festgezurrt, Tür zu, der andere Sanitäter, auf dessen Namensschild ich Todd lese, springt auf den Sitz neben mir und schon hebt sich der Vogel in die Luft. Die beiden machen sich geübt und gezielt an meinem Jungen zu schaffen, werfen ganze Kabelbündel auf seine Brust und fangen an, ihn an den Bildschirm anzuschließen, der über ihm an der Decke angebracht ist. Ich schaue ihnen eine Weile verständnislos zu, sehe mit Erstaunen, wie sie ihm inmitten all der Hektik Blut abnehmen. Tausende Fragen rasen mir durch den Kopf. Ich muss wohl ziemlich verwirrt aussehen, denn Todd gibt mir mit einem beruhigenden Lächeln das OK Zeichen und ich wende meinen Augen von meinen Sohn ab und schaue hinaus in die Dunkelheit. Beim Start konnte ich die Lichter der Gaslampen und einige Lagerfeuer auf dem Campingplatz ausmachen, aber nun ist es pechschwarz. Nur mit viel Vorstellungsvermögen kann man das ungleiche Terrain unter uns erkennen, aber das ist immer noch besser als das verkabelte Kind. / Quelques minutes plus tard, je suis assise dans l’hélicoptère en face de l’ambulancière qui m’a emmenée ici. Elle s’appelle Amy. Puis ils l’apportent, tout va très vite, on serre les ceintures, la porte se ferme derrière l’autre ambulancier, Todd, comme je peux lire sur son uniforme, saute sur le siège à côté de moi. L’hélico s’st à peine envolé et les deux commencent à s’acharner sur mon garçon : Amy jette un paquet de câbles sur sa poitrine et ils se mettent à le brancher à un appareil accroché au dessus de lui. Je les observe quelques instants d’un regard incrédule, remarque avec stupeur qu’ils effectuent une prise de sang dans tout ce brouhaha et des milliers de questions me passent par la tête. Je dois avoir l’air confus parce que Todd me signale des doigts que tout va bien et je détache mon regard de mon fils. J’essaie de voir dehors. Au départ, j’ai pu décerner les lumières des lampes à gaz et la lueur de quelques feux de camp mais maintenant c’est la nuit noire. Avec beaucoup d’imagination seulement qu’on peut deviner le terrain rugueux au dessous de nous, mais c’est toujours mieux que la vue de l’enfant branché.
Ich wollte schon immer mal mit einem Hubschrauber fliegen, aber ich hätte andere Umstände vorgezogen! Trotzdem weiß ich, dass ich die besseren Karten gezogen habe als Ben, der nun damit zugange ist, das Camp abzubauen und bis zu seiner Ankunft im KH seiner ganzen Unsicherheit ausgeliefert sein wird. Wie konnte das nur alles so schnell passieren? Eben sprang Jerry noch fröhlich über den Campingplatz, kletterte dann auf diesen Felsen... und nun das...! / J’ai toujours voulu voler en hélicoptère mais j’aurais largement préféré d’autres circonstances. Pourtant je sais que c’est moi qui ai eu la meilleure part. Pauvre Ben qui lève le camp et qui sera en proie de son incertitude jusqu’è ce qu’il nous rejoigne à l’urgence. Comment s’est arrivé tout ça ? Il y a quelques instants encore, Jéjé se promenait joyeusement au camping, puis il montait ce rocher… et nous voici… !


In der Notaufnahme in Yuma, AZ, wird Jerry dann ausgiebig durchgecheckt. Wir werden in drei verschiedene Röntenräume gefahren. Erst die CT von Gehirn, Gesicht und Halswirbelsäule. Später von Brust, Becken und Knie und schließlich die Panoramaröntgenaufnahme vom Kiefer. Dazwischen, in den langen Momenten der Stille und des Wartens habe ich alle erdenklichen Katastrophen-Szenarien vor Augen. Inzwischen sind auch Ben und Yann eingetroffen, die in aller Eile das Lager abgebrochen und den mühevollen Weg über die 18 Meilen unbefestigte Straße im Dunkeln bewältigt haben. Endlich kommt der Arzt und teilt uns mit, dass alles in Ordnung ist, außer einem abgebrochenen Zahn und den Platzwunden, die noch genäht werden müssen. Jerry ist so tapfer, dass ich nur den Hut vor ihm abnehmen kann. Mir ist zum Heulen zumute, als ich die Nadel durch seine zartes Haut schlüpfen sehe. / A l’urgence à Yuma en Arizona, Jéjé se fait extensivement examiner. On est emmené à trois salles différentes seulement pour les Rayons X et Scans. D’abord ils scannent le cerveau, le visage et les vertèbres cervicales. Puis ils font des Rayon x de la poitrine, le bassin et les genoux et finalement les RX panoramique de sa mâchoire. Et, pendant les longues moments de silence et d’attente qui s’étendent à travers toute cette action, tous les scénarios catastrophiques possibles s’emparent de moi. Entre-temps, Ben et Yannito sont arrivés ayant bravé dans le noir les 18 milles de chemin de terre. Enfin le medecin arrive pour nous dire que tout va bien à l’exception d’une dent cassée et deux déchirures qui exigent des points de sutures. Jéjé est tellement brave que je lui tire le chapeau. C’est moi qui a envie de pleurer en voyant l’aiguille passer à travers sa peau délicate.




Als wir ausgecheckt haben, es ist inzwischen Mitternacht, beschließen wir, nach Hause zu fahren. Keine Lust auf ein Hotel. Est ist ein Alptraum:3 Stunden Fahrt durch Sandstürme - und endlich empfängt uns San Diego mit dem ersten Regen seit dem Frühjahr! Es ist, als würde selbst der Himmel weinen. / Après le check-out il est minuit, on décide de rentrer chez nous. Aucune envie de passer la nuit au motel. Quel cauchemar : Ce sont 3 heures de route, à travers de tempêtes de sable - mais enfin San Diego nous accueille avec la première pluie depuis le printemps ! C’est comme si le ciel pleurait lui aussi.

























2 Kommentare:

  1. Tu parles! Maintenant, ce sont les factures qui rentrent. N'oublie pas, nous sommes en Amerique! On espere ardemment que notre assurance les prend en charge!

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