11.01.2011

Schockzustand / Etat de choc

     Ist es die Ironie des Schicksals, dass es nur wenige Tage nach unserem Besuch in Tucson, Arizona und meinem Blogeintrag über Tombstone eine Schießerei in Tucson gab, die die Stadt zu traurigem Ruhm verhalf. Zielscheibe dieser Schießerei, bei der 6 Personen getötet wurden, war die demokratische Parlamentarierin, Gabrielle Giffords. Ihr Name stand auch hinter einer Zielschiebe einer Mediencampagne von Sarah Palin. Ironischerweise war das jüngste Opfer ein 9-jähriges Mädchen, das am 11 September 2001 geboren ist. Der Mörder, der insgesamt auf 20 Personen geschossen hatte, war ein politisch verblendeter 22-jähriger. Wie bei vorhergegangenen Massakern an Schulen oder anderen öffentlich Plätzen hatte er seine kranken Gedanken und tödlichen Absichten im Internet veröffentlicht. Ich bin vor längerer Zeit, im Internet beim Stöbern nach interessanten Blogs auf einen so extrem hasserfüllten Blog der amerikanischen Rechten gestoßen, dass mir die Haare zu Berge standen.
     Leider ist die hasserfüllte Rhetorik nicht auf Internet beschränkt sondern spukt in jeglicher nur denkbaren Form durch alle verfügbarem Medien, vom Fernsehen und Radio über Zeitungen, Magazine, über Internet bis hin zu Amerikas beliebtem politischen Forum: Autoaufklebern. Manchen Leuten sind sogar die existierenden nicht hasserfüllt genug und sie basteln sich selber welche, um ihre Autos damit zu plakatieren.
     Politische Kritik an der amtierenden Regierung ist weder neu noch an sich etwas Schlechtes, im Gegenteil: es ist nicht nur Recht sondern Pflicht eines jeden Bürgers in einer Demokratie, wachsam die Augen offen zu halten, damit Machtmissbrauch und Missmanagement rechtzeitig aufgedeckt werden können. So hat sich die Opposition während der Bush Ära mit Kritik auch keinesfalls zurückgehalten. Seit der letzten Präsidentschaftswahl allerdings hat sich der Ton spürbar geändert. Es fing schon während der Wahlkampagne an, die zum Ende in immer giftiger und widerlicher wurde. Was damals als ein Akt der Verzweiflung scheinen konnte, ist inzwischen in den USA zum Alltag geworden. Es ist unglaublich, wie einfach in diesem Land offene Lügen und Missinformationen durch die Medien zirkulieren können, ohne dass jemand dafür zur Verantwortung gezogen wird. Die Debatte um die Gesundheitsreform ist dafür ein sagenhaftes Beispiel. Fakten und Information werden durch Angstmache, das Erwecken von Horroszenarien und die Schaffung neuer Worte (Obamacare) ins Unkenntliche verzerrt. Dies alles wird erlaubt im Namen der Rede- und Meinungsfreiheit. In diesem hassbeladenen Klima verschwimmen die Grenzen zwischen Realität und Wahrnehmung:
politisch Andersdenkende werden zu Feinden erklärt, eine politische Position wird Anlass eines Mordanschlags. Und dieses selbe Land will Demokratie in der Welt verbreiten!
Wenn führende Politiker mit gewaltbeladenem Vokabular in den sozialen Medien zu Aktion aufrufen, dann wird das ebenso stillschweigend hingenommen wie die Blogs von irgendwelchen verblendeten Irren. Wenn ein politisch verblendeter junger Mann zur Waffe greift, und zur Tat schreitet, dann wird auf seinen gestörten Geisteszustand verwiesen. Die Veröffentlichungen von Jared Loughner scheinen mir jedoch sehr reflektiert, wenn auch komplett daneben und er besteht ja geradezu darauf, wie belesen und gebildet er ist ! (siehe Link oben)
     In diesem Zusammenhang stellt sich wieder einmal die Frage der Waffenfreiheit. Wenn doch so viele Irre frei herumlaufen, wie kann man dann noch das Recht auf das Tragen einer Waffe aufrechterhalten. Wie kann es sein, dass das Recht auf Unversehrtheit und Sicherheit weniger wert ist, als das, eine  Waffe zu tragen. Warum kann dieses Recht nicht wenigstens so weit eingeschränkt werden, dass man vorher einen Test auf geistige Zurechnungsfähigkeit absolvieren muss, dass Waffen zwar besessen aber nicht mitsamt der Munition zu Versammlungen auf öffentlichen Plätzen getragen werden dürfen?
     Manchmal erweckt diese Realität in mir das Befinden, dass wir an die Grenzen unserer eigenen persönlichen Freiheiten gekommen sind, dass wir den Konsequenzen unserer eigenen Toleranz nicht mehr Herr werden - wie in der Ballade vom Zauberlehrling von J.W. Goethe: „die ich rief die Geister, werd ich nicht mehr los“. Gegen unsere heiligen, hochgehaltenen Freiheiten und Toleranz kann jeder Missbrauch begehen, sie gar gegen uns ausspielen und wir stehen nur machtlos da und sehen zu. Wäre es nicht an der Zeit, diese Rechte zu überdenken und sie ins rechte Licht zu rücken, damit sie unsere freiheitlichen Systeme schützen anstatt sie immer angreifbarer werden zu lassen?

N’est-ce pas ironique que quelques jours seulement après notre visite à Tucson, Arizona et mon billet sur Tombstone une fusillade catapulte cette ville sur le devant de la scène. Cible de la fusillade qui a résulté en six morts et 14 blessés, était la parlementaire démocrate Gabrielle Giffords. Son nom se trouvait également derrière une cible sur les medias sociaux de Sarah Palin. Le meurtrier qui a tué vingt personnes en tout, était un jeune homme de 22 ans, politiquement aveuglé. L'ironie du sort veux que la victime la plus jeune était une fille de 9 ans qui était née le 11 septembre 2001.Et comme c’était le cas de massacres précédentes dans des écoles et autres lieux publiques, il avait publié ses idées malsaines et ses intentions meurtriers sur internet. A la recherche de blogs intéressants, je suis tombée, il y a quelque temps déjà, sur un blog de la droite américaine qui était tellement plein de haine que les cheveux se sont dressés sur ma tête.
     Malheureusement, la rhétorique haineuse ne se limite pas sur internet. Elle circule librement dans tous les medias, de la télé à la radio, en passant par les journaux et les magazines jusqu’aux médias sociaux et même sur le forum politique si cher aux américains : des autocollants. J’en ai vu qui tapissait une bonne partie d’une voiture et qui étaient bricolés, probablement parce que ceux, en vente n’étaient pas assez haineux !
     La critique du gouvernement en fonction n’est rien de nouveau ni est-ce mauvais. Au contraire : c’est non seulement un droit mais un devoir de chaque citoyen d’une démocrate de garder les yeux ouverts et rester alerte pour détecter d’éventuels abus de pouvoir ou de gestions de l’administration au pouvoir. Ainsi les représentants de l’opposition démocrate n’ont pas mâché leurs mots lors de l’ère de George Bush. Mais depuis la dernière élection présidentielle le ton a changé sensiblement. Ca a commencé déjà pendant la campagne électorale qui devint de plus en plus toxique et viscérale plus elle s’approcha de la fin. Mais ce qui pouvait sembler, dans le temps comme un cri du désespoir, est désormais devenu le langage quotidien aux USA. C’est incroyable à quel point des mensonges et désinformations circulent librement dans les médias sans que personne ne soit tenu responsable. La réforme du système de santé en est exemplaire : Par moyen d’une campagne de peur, l’évocation de scénarios d’horreur et la création de nouveaux mots (Obamacare) les faits sont complètement défigurés. Et tout est permis, au nom de la liberté de la parole (et des médias). Dans ce climat chargé de haine, les contours entre la réalité et des perceptions deviennent floues: des adversairers politiques devienent des énémies, une position politique sert de prétexte pour un meurtre. Et c'est ce pays qui veut répandre la démorcatie dans le monde! 
     Lorsque ce sont des politiciens qui utilisent un langage de violence sur leurs appels dans les médias sociaux, c’est aussi facilement accepté que les blogs haineux de quelques détraques sur la toile. Et quand un jeune dingue politiquement aveuglé prend son arme et passe à l’acte, on fait référence à son état mental dérangé. Les publications de Jared Loughner me paraissent très réfléchies, bien que complètement à côté de ses pompes. Il insiste même à quel point il est instruit et lettré!
Dans ce contexte se pose, bien sur, à nouveau la question du port d’armes. S’il y a autant de fous qui se promènent librement comment peut-on encore justifier le droit au port d’armes. Comment se peut-il que le droit à la sécurité publique ait moins de poids que le droit de pouvoir porter une arme. Pourquoi ne peut-on pas le restreindre du moins, faire du passage d’un test psychologique une condition et limiter le droit à la possession d’une arme mais sans permettre que l’on se promène avec de la munition et qu’on l’amène a de rassemblements dans des lieux publiques.
    Parfois cette réalité évoque en moi l’impression que nous sommes arrivés aux limites de nos libertés individuelles; que nous ne sommes plus maitres des conséquences de notre tolérance. Comme dans l’apprenti sorcier de J. W. von Goethe : « Les esprits que j'ai réveillés ne veulent plus m'écouter. » Tout le monde semble pouvoir abuser de nos droits et libertés si chers et même les tourner contre nous et nous, on ne fait que regarder en silence. Ne serait-il pas temps de repenser ces droits et les reformuler afin qu’elles protègent nos sociétés libres au lieu de les laisser devenir de plus en plus vulnérables?

1 Kommentar: