22.12.2012

Frohe Feiertage / Joyeuses Fetes / Happy Holidays

Chers lecteurs et lectrices,
nous allons passer les fêtes de fin d'année en famille et vous souhaitons à vous tous des Joyeuses Fetes  et une bonne année 2013. Après avoir survécu la fin du monde, rien ne peut plus nous arriver, n'est-ce pas? restez en santé et prenez soin de vous et des autres. Reposez vous pendant les vacances et profitez du temps que vous pouvez passer en famille ou avec les amis.
Liebe LeserInnen,
wir werden unsere Feiertage mit der Familie verbringen und wünschen euch allen Frohe Feiertage und ein Frohes Neues Jahr 2013. Nachdem wir nun den Weltuntergang überlebt haben, kann uns ja nichts mehr passieren, nicht wahr? Bleibt gesund und passt auf euch und die anderen um euch herum auf. Ruht euch aus während der Ferien und genießt die Zeit mit Familie und Freunden.
Dear readers,
we will spend our holidays with family and and we wish all of you happy holidays and an excellent new year 2013. After having survived the End of the World, nothing can happen to us anymore, right! Stay healthy, take care of yourself and others, relax during your vacation and enjoy the presence of your family and friends



17.12.2012

Let there be singing / Chantons / Lasst uns singen

Hier, en après-midi, nous sommes allés écouter un concert de Noël auquel participait une amie. Elle fait parti d'un programme de concentration musique à son école et a, en plus, intégré cette chorale juvénile. La neige qui tombait à l'extérieur de l'église constituait un très beau cadre pour cet évènement. Il va sans dire qu'il n'a pas fallu longtemps pour que la musique nous apaise et nous mette dans un état de béatitude. Quelque part, entre les chants de Bach, Rutter, Elgar, Poulenc et autres, le chef de la chorale a mentionné le pouvoir pacifiant de la musique classique en faisant référence aux évènements tragiques qui viennent de se passer aux Etats-Unis. Mais c'est pendant la Messe de Couronnement de Mozart, j'ai eu ce moment de lucidité: et si la musique était la clé pour pacifier le monde.
     Pensez-y: ces jeunes là, pré-ados et adolecents, se retrouvent deux fois pas semaine, au moins, dans leur temps de loisirs pour chanter ensemble. Ils échangent les jeux-vidéo et la télé pour un effort d'apprentissage fort riguoureux qui demande, entre-autres, la connaissance des paroles - souvent dans d'autres langues, fréquemment dans des langues dites mortes. Chanter en chorale, cela signifie en premier lieu écouter. Écouter le chef d'orchestre, les autres chanteurs, soi-même, avec une attention accrue. On pratique à s'écouter les uns les autres, a entendre le moindre écart de son, de volume et à coordonner ses voix pour arriver à une harmonie parfaite. Semaine après semaine, on travaille à s'écouter pour arriver à l'harmonie dans le seul but de présenter une oeuvre collective parfaite. Quel meilleur excercice connaissez-vous pour arriver à un resultat en partant d'un groupe hétérogène?
     Quand on chante avec d'autres dans une chorale, on n'est jamais seul; en même temps, l'égo s'efface devant l'ensemble. La joie d'une présentation réussie est immense, mais le merite revient au groupe. Et l'appartenance à un tel groupe est d'une valeur énorme. La fierté d'avoir accompli une oeuvre collective est incomparable. Je le sais d'expérience: ayant chanté deux Requiems et une Messe moi-même, je peux vous dire que c'est un exploit qui nous marque à tout jamais.
     Si le chant en chorale devenait une norme dans les écoles à travers le monde, si le travail collectif vers une harmonisation faisait partie de nos apprentissages de base comme lire et écrire, le monde devrait forcément se porter mieux. Si tout le monde apprenait à pratiquer sa capacité d'écouter comme il apprend ses additions et ses multiplications, il y aurait sans doute moins de personnes isolées et incomprises sur cette planète.
     Je sais, ce que je viens de vous dire, n'est pas nouveau, je ne suis ni la première, ni la seule  à évoquer le pouvoir pacifiant de la musique. Il y avait Beethoven! et Shinichi Suzuki, qui a developpé la méthode Suzuki pour l'apprentissage de la musique, a dit que les musiciens étaient des ambassadeurs de la paix. Et, n'est-ce pas le chant qui fait grandir le coeur du Grinch trois grandeurs d'un coup dans le célèbre How the Grinch stole Christmas de Dr. Seuss? Est-ce qu'on dit pas que la musique est le language universel? Pourquoi faut-il alors, que la musique fait toujours partie des premières matières coupées dans les écoles quand l'argent commence à manquer (je parle des USA)?
     Aux Etats-Unis, je ne connaissais pas beaucoup de gens qui étaient familiers avec de la musique classique ou qui pratiquaient un instrument dans un ensemble. Mais ceux qui le faisaient étaient des plus conviviales. Il y a trop de gens dans ce pays qui passent leurs temps de loisirs dans les champs de tir sous le vacarme des coups de fusils au lieu d'apprendre le silence et à s'écouter mutuellement. Trop de gens qui s'acharnent à diviser au lieu de mettre leur égo de côté et d'hamoniser leur voix pour le bien de la collectivité. Chanter tout seul n'élimine pas les armes à feu, mais peut-être cet exercice pourrait-il limiter leur usage?
     Yesterday, in the afternoon, we went to a Christmas concert of a friend. She has chosen a dedicated music program at her school, and in addition to it, she has become member of this youth choir. Snow was falling outside contributing to a beautiful ambiance for this event. So you can imagine that it didn't take long for us to be invaded by a feeling of peace and bliss. Somewhere in-between the works of Bach, Rutter, Elgar and Poulenc, the music director mentioned the pacifying power of music while commemoration the victims of the shoot-out in Connecticut. But it was really during the Coronation Mass by Mozart, when lucidity hit me: could music be the key to pacifying the world?!
     Think about it: These youngsters, preteens and teenagers are meeting twice a week, during their leisure time, in order to sing together. They exchange playing video-games or watching TV against a very rigorous effort demanding, among others, the memorizing of the lyrics, often in another language - frequently in so-called dead languages. Singing in a choir requires in the first place to listen: Listening to the director, to the others and to oneself with heightened attention. They learn to listen to themselves and the others, to pay attention to the slightest difference in sound, in volume and to coordinate their voices in order to achieve perfect harmony. Week after week, they get together practicing to listen to each other in order to present a perfect collective work. What better exercise do you know for a very heterogeneous group to work things out.
     When singing in a choir, one is never alone but at the same time the ego makes place for the ensemble. The joy of a successful presentation is immense but it belongs to the group. The sense of belonging to such a group is of enormous importance and the pride of having accomplished a collective work is incomparable. I know it from experience, having participated int he presentation of two Requiems and one Mass myself (besides many other works) I can tell you that it is an achievement that you never forget.
     If singing in a choir became the norm in all the schools around the world, if working collectively towards harmonization became part of our basic skills like reading and writing, the world must become a better place. If everyone learned to practice his listening skills as they learn to practice additions and multiplications, there would, be less isolated and misunderstood people in this world, without any doubt.
     I know that what I`m telling you here is nothing new and I am neither the first nor the only one to shed light on the pacifying power of music: There was Beethoven! and Shinichi Suzuki, who developed the Suzuki method for learning the violin once said that musicians are ambassadors for peace. And wasn't it singing that made the hart of the Grinch grow three sizes at once in How the Grinch stole Christmas by Dr Seuss? Don't they say that music is a universal language? So, how come, that music is always one of the first things to be cut off when money becomes scarce at the schools?
     In the USA I didn't know a lot of people who were familiar with classical music or who played instruments in a group setting. But those who did were the most social folks. In that country, there are still too many people who spend their free time in shooting ranges under the deafening sound of gun shots instead of being in silence and listening to each other. Too many people who practice to divide instead of putting their ego aside and harmonizing their voices fort he collective good. Singing alone will not eliminate firearms but maybe this practice will contribute to limiting their use?
     Gestern nachmittag waren wir auf einem Weihnachtskonzert, bei dem eine Freundin mitgesungen hat. Sie ist in einem Musikprogramm an ihrer Schule und hat sich zusätzlich noch diesem Jugendchor angeschlossen. Draussen schneite es, was noch zu dem festlichen Rahmen beitrug und so dauerte es nicht lange, bis wir von Frieden und Glückseligkeit überwältigt wurden. Irgendwann, zwischen den Darbietungen von Bach, Rutter, Elgar und Poulecn, hat der Chorleiter im Zusammenhang mit dem Massaker and einer Grundschule in Connecticut das friendensstiftende Potenzial der klassischen Musik erwähnt. Aber es war erst bei der Krönungsmesse von Mozart, als mir die Erleuchtung kam: Und wenn nun wirklich die Musik der Schlüssel zum Weltfrieden wäre?
Überlegt mal: Diese jungen Leute, Preteens und Jugendliche, treffen sich mindestenszweimal die Woche, um gemeinsam zu singen. Sie tauschen die Videospiele und Fernsehshows ein gegen die Mühe, die unter anderem das Auswendiglernen der Texte, oft in Fremdsprachen und häufig in sogenannten "toten" Sprachen abverlangt. In einem Chor zu singen erfordert in erster Linie Zuzuhören: Dem Chorleiter, den anderen Sängern, sich selber, mit einer geschärften Aufmerksamkeit. Man übt sich darin, sich gegenseitig zuzuhören, um die geringste Abweichung im Ton, in der Lautstärke zu erspüren, und dann die Stimmen solange  zu koordinnieren, bis sie perfekte Harmonie erreichen. Woche um Woche arbeitet man daran, sich zuzuhören, um zur perfekten Harmonie zu gelangen mit dem einzigen Ziel, ein perfektes Gemeinschaftswerk zu schaffen. Welch bessere Übung kennt ihr, um als eine gemischte Gruppe zu einem Ergebnis zu kommen.
Wenn man in einem Chor singt, ist man nie alleine, aber gleichzeitig macht das Ego Platz für die Gemeinschaft. Die Freude über ein gelungenes Konzert ist immens, aber das Verdienst gehört der Gruppe. Die Zugehörigkeit zu einer solchen Gruppe ist von unschätzbarem Wert und der Stolz an einem kollektiven Werk teilgenommen zu haben ist unvergleichlich. Ich weiß es aus Erfahrung: Nach zwei Requiems und einer Messe (neben vielen anderen Stücken) kann ich nur bestätigen, dass eine solche Herausforderung einen für immer prägt.
Wenn das Singen in einem Chor die Norm in allen Schulen rund um die Welt wäre, wenn es zu den Grundfertigkeiten gehörte, zu lernen, wie man seine Stimmen harmonisiert, so wie man Lesen und Schreiben lernt, dann kann die Welt nur besser werden. Wenn jeder Einzelne lernt, das Zuhören zu üben, so wie man seine Additionen und Multiplikationen lernt, gäbe es mit Sicherheit weniger einsame und unverstandene Menschen auf der Welt.
     Ich weiß, dass das, was ich hier schreibe, nichts Neues ist und auch, dass ich weder die Erste noch die Einzige bin, die das friedensstiftende Potenzial der Musik hervorhebt. Da war Beethoven! und Shinichi Suzuki, der die Suzuki-Methode zum Geigenspielen entwickelt hat, sagte schon, dass jeder Musiker ein Friedensbotschafter sei. Und war es nicht das Singen, dass das Herz des Grinch in How the Grinch stole Christmas von Dr. Seuss um drei Größen auf einmal wachsen ließ!? Heißt es nicht, dass die Musik eine universelle Sprache ist? Warum wird dann die Musik immer als erstes gestrichen, wenn Gelder an Schulen knapp werden (in den USA zumindest)?
     In den USA kannte ich nicht viele Leute, die mit klassischer Musik vertraut waren oder die ein Instrument in einem Ensemble spielten. Aber diejenigen, die es taten, gehörten zu den Geselligsten. Wo man singt, da lass dich ruhig nieder, böse Menschen haben keine Lieder... Es gibt einfach zu viele Menschen in diesem Land die ihre Zeit auf dem Schießstand unter dem Lärm der Gewehrschüsse verbringen anstatt zu erlernen, die Stille zu ertragen und sich und anderen zuzuhören. Zuviele Leute, die versuchen zu spalten, anstatt ihr Ego für das Gemeinwohl zurückzunehmen. Singen alleine kann keine Schusswaffen reduzieren, aber vielleicht kann es ja dazu beitragen, dass diese weniger benutzt werden